Bonjour tout le monde !

Welcome to WordPress.com. This is your first post. Edit or delete it and start blogging!

Publié dans Non classé | 1 commentaire

listes des voyages effectués a ce jour…

Voici une liste des voyages effectués à ce jour…
SANS LE DEFENDER:
1991: corse / 3 semaines
1992: corse / 3 semaines
1993: USA (Colorado, Utah, Arizona et New York) 3 semaines
1997: corse /  2 smaines
1998: corse / 2 semaines
1998: Egypte (Sinaï, vallée du Nil, désert lybique) 3 semaines
1998: Grece (Péloponese) 1 semaine
1999: USA (Utah, Arizona, Nevada) 2 semaines
2000: Argentine (nord ouest, Andes, Buenos Aires, Patagonie) 3 semaines
2000: corse (GR20) 3 semaines
2001: Afrique du Sud (Kalahari, Cape Town, cote Sud, parc Kruger) 3 semaines
2002: Corse /  3 semaines
2003: Turquie (Foca, Pammukale) 1 semaine
2006: Guyane (Cayenne, Kourou, Saint Laurent du Maroni, Cacao, Brésil) 4 semaines
2007: Afrique du Sud (Jo’burg, Sun city, nord Est)
2010: Ecosse (10j en 207)
 
AVEC LE DEFENDER:
2003: Espagne (Andalousie, Madrid) 2 semaines
2004: grèce (nord, Pélion, Péloponèse) 4 semaines
2004: Maroc, Mauritanie /  8 semaines
2005: Corse /  4 semaines
2005: Maroc, Mauritanie, Mali /  9 semaines
2006: Maroc,Mauritanie, Mali / 9 semaines
2007: Corse /  2 semaines (avec Bruno Marmotte)
2007: Espagne (traversée des Pyrennées) 3 semaines
2007: Tunisie (grand erg Oriental, Tembain, nord) 3 semaines
2007: Mali, Burkina Faso /  2 semaines (avec Jean Daragnes)
2008: Islande /  3 semaines
2008: Libye (erg Murzuk, Akakus, erg Oubari) 3 semaines (avec Jean Daragnes)
2009: Algerie (Djanet, Tradrart, erg Admer, Tamanrasset, Assekrem) 3 semaines
2010 : Libye (oubari, murzuk, akakus, maghidet, ghadames) 3 semaines   
2010: Mauritanie (atar, chinguetti, tidjikja, kiffa, bou naga) 6 semaines
Publié dans Non classé | 2 commentaires

installation réservoirs suplémentaires

Ca y est! presque 210000kms au compteur. J’ai décidé d’ajouter quelques éléments qui nous faciliteront le quotidien en voyage…
Nous avons déja ajouter un réservoir de 100l d’eau avec une petite pompe, fait reprogrammer l’ECU (centrale électronique du véhicule) afin de gagner du couple et de la puissance et ajouté des réservoirs de gasoil. La référence est FRLR47 (front runner). Il s’agit d’un double réservoir avec une base de FRLR44 (45l) dans l’aile arrière droite et un réservoir d’extension de 55l, soit 100l supplémentaires portant la capacité totale à 100l + 75l= 175l.
 
Voici le montage
1ère étape: installation du réservoir de 55l et de la pompe. Rien a percé, tous les boulons se prennent sur des trous d’origine…
fixation avant
 
 
 
Fixation de l’arrière et de la pompe. Les durits passe entre le chassis et la caisse.
Note perso, je pense faire une petite protection pour la pompe qui est exposée, surtout à l’eau et à la boue…
 
On voit bien, la grosse durit qui permet le remplissage du réservoir, la petite qui est la mise à l’air et celle du bas qui, via la pompe, permet le transfert du 55l vers le principal…
 
 
 
 
Le réservoir dans l aile a été installé. Seul, c’est un peu fastidieu car il faut tomber le reservoir d’origine pour pouvoir placer la durit de liaison entre ces deux reservoirs.
Je suis content de cette installation, plus besoin de mettre des jerricans dans la voiture, gain de place et centre de gravité abaissé.
 
Publié dans Non classé | 4 commentaires

Des infos sur la Libye

Voici le compte rendu du voyage réalisé entre Novembre et Décembre 2008

Nous sommes partis avec 4 voitures. 3 toy et 1 def + le toy du guide
8 personnes + les libyens
Bilan:

comme d’hab, des doutes de la part des toyistes sur le def au départ, quelques boutades et finalement, aucun plantage, nous n’avons jamais sorti les plaques ni la
sangle pour le def par contre, pour les toy on a sortie la kinetic tres souvent. Le score a été de 50 à 0 au total du voyage.40 plantages dans le Murzuk et 10 dans l’Oubari. On a meme été obligé de marquer "assistance" sur les vitres du def
Merci à Jean Jacques Verdoja, un spécialiste de la Libye avec ses 16 ans d’experience. (africa.raid@free.fr)
Merci aussi à jean Daragnes grace a qui j’ai pu rejoindre le groupe a bord de son def.
Merci encore a Oussama notre guide
oussama_voyage@hotmail.com
N’hesitez pas a le contacter de ma part, il parle tres bien le francais, connait son pays et adore le desert
 
Avant de partir en Libye, j’ai entendu tout et n’importe quoi. Je voulais remettre quelques choses a leur place.
1 concernant la difficulté.
S’il est vrai qu’un voyage avec des debutants dans le sable peut poser probleme dans le coeur du Murzuk, il n’en est rien sur de nombreux itineraires frequentés par les agences…
Quand on entend certains, quand ils font le Murzuk (a quel endroit, dans quel sens?) ils traversent l’himalaya et descendent des dunes de 300m!!!
Sachez qu’une descente de 80 à 100m de denivelée et d’un seul tenant, c’est déja énorme et assez rare. Meme dans le Murzuk!
2 concernant la sécurité
Les libyens rigolent quand on leur parle de l’insécurité dans leur pays… Il y a des endroits ou il ne faut pas aller, c’est entre autre pour ca qu’un policier nous accompagne. Mais jamais nous n’avons ressenti une quelconque agressivité de la part des Libyens ou autre. Disons qu’il y a autant de risque que de faire ses courses a Paris.
3 petites réflexions perso
J’ai appris que les agences étaient limitées a 15 véhicules et que nombres d’entre elles venaient a 20 voir 30 voitures et parfois davantage!!!
Je ne suis pas un adept des voyages organisés, ceci expliquant surement ce que je vais dire…
3 voitures pour visiter les regions les plus difficiles de Libye est un minimum. 2 voitures sur la plupart des itinéraires suffit. 5 voitures au max pour profiter du calme du desert et de l’immensité des paysage…
On ne me verra jamais a la queue leu leu dans le Murzuk avec 20 bagnoles!!!
Organiser un voyage seul sans l’aide d’une agence est possible et pas si contraignant.
Apres, ceux qui ne veulent pas s’embeter et qui ont les moyens, c’est autre chose.
De +, le service attendu n’est pas forcement toujours au RDV. Je ne vise aucune orga en particulier…Il faut bien que ces gens gagnent leur vie…

L’itinéraire:
Tunis/Gabes/
entrée en Libye par Ras Ajdir
Nalut/Derj puis piste jusqu’a Idri par Bir Gazeil
Sebha/ Murzuk/ traversée du murzuk par le centre de l’erg/sortie au col d’Anai
Akakus du Sud au Nord/Al Aweinat(Serdeles)
Maghidet/erg Oubari jusqu’aux lacs
Sebha/Sabratha/Ras Ajdir et retour sur Tunis

Les formalités
passeport traduit en Arabe, invitation d’une agence, visa, carnet de passage produit par la Libye, plaques d’immat Libyennes, guide et policier obligatoire.
L’agence s’occupe de tout, il n’y a qu’a s’occuper de la traduction du passeport. On retrouve notre guide a la frontiere et il effectue les formalités.

Budget:
total: environ 3000€ pour 2
gasoil en Libye: 0.17d/l (1€=1.55dl)
gasoil en Tunisie: 0.96dt (1€=1.72dl)
depensé en Libye: 150€ (gasoil, nourriture et camping)

Attention, le gasoil n’étant utilisé que par les camions, il peut arriver que certaines stations n’aient plus de disponibilité temporairement…
gasoil embarqué(210l)
conso sur le trajet Murzuk Serdeles: 820kms
def: 171 l

hdj100: 173 l
hdj80: 185 l
kzj73: 200 l

Pannes sur le def:
durit en sortie d’intercooler qui s’est detachée

pannes pour les toys:
2 amortos
problemes de CB
fuite radiateur
2 crevaisons
batterie
1 marche pied dessoudé

 
  
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

des infos sur la prépa du DEF

C’était un rêve de gosse. Faire le tour du monde en Land Rover. Pourquoi un land? C’est inexpliquable, c’était le véhicule qui symbolisait, pour moi, l’aventure et la découverte. J’ai donc investi dans un defender 110 CSW TD5 en 2003. Je l’ai acheté d’occas et c’est peut être là l’erreur que j’ai faite. L’ancien proprio l’avait vraiment maltraité mais comme je n’y connaissais rien à l’époque et que j’avais du mal à trouver le véhicule de mes rêves, j’ai craqué. Si c’était à refaire, j’y regarderai à deux fois avant d’acheter un def d’occas!
J’ai eu de nombreux problèmes mécaniques mais grace à un parfait entretien, j’ai réussi à fiabiliser le véhicule qui est aujourd’hui beaucoup plus fiable qu’à l’achat.
Un comble puisque que le def a 182000kms à l’heure où j’écris ces lignes.
Un calcul basé sur les factures du km0 à aujourd’hui fait apparaître que le land me coute 0.1€/km parcouru hors gasoil. Cela englobe les équipements, l’entretien courant (huiles, filtres, plaquettes, ressorts etc) et les pannes. Il faut préciser qu’en utilisant le def en conditions parfois extrêmes, la fréquence des entretiens est + importante et donc coûte + cher. Mais nous avons acheté ce véhicule pour pouvoir aller "la où les autres ne vont pas". Ainsi, nous voyageons avec, nous faisons du TT avec, je vais au travail avec. Que ce soit dans le sable, la boue, la neige ou dans 1 m d’eau, nous ne refusons rien à notre land. En espérant qu’il m’emmènera encore longtemps loin des circuits touristiques traditionnels.
La preuve:
 
 
Voici le détail des équipements montés sur le def
 
l’ammortissement:
ressorts britpart DA4208 à l’arrière, DA4202 à l’avant (ils sont réhaussé et renforcés)
ammortisseurs koni standards à huile réglables + doublage avant arrière avec des amortos d’origine.

 
Ce couple me satisfait pleinement. Ce n’est ni trop dur ni trop mou et cela permet aussi bien de voyager (chargé) et de faire du TT et en + c’est réglable…
Les ressorts ont une durée de vie limitée (45000kms pour les derniers) mais à 130€ les 4, pas de soucis
 
Les pneus:
des BF Goodrich en Mud terrain
C’est le pneu idéal pour moi car vraiment polyvalent et très solide. Seul soucis, sur la neige tassée en descente. Mais ce n’est pas un pneu fait pour ça…
 
protections:
Ski avant et coquille de pont, barres latérales, pare buffle
 

 
 
chargement:
barre de toit sous la tente, galerie brownchurch, porte roue de secours

 

 

divers:
schnorkel, silent bloc polyurethane, phares longue portée

 
L’intérieur:
L’intérieur a été pensé pour des voyages longs (+ de 1 mois)
frigo, GPS V Garmin, convertisseur 220v, plaque de cuisson, rangements, reservoir d’eau de 105L avec pompe.
Nous dormons dans la tente de toit et Emma à l’interieur. Nous pouvons, si, besoin, dormir à 3 dans la voiture…
 
 
 

 Réservoirs suplémentaire de gasoil (100l)
 
UNE IDEE DU PRIX DES EQUIPEMENTS:
pneus BF Goodrich MUD terrain en 255/85 R16 achetés sur internet (alibabapneus): 160€ piece
jantes modular achetées en angleterre (paddock): une cinquantaine d’euros pièce
mains meneuses renforcées (paddock): 40€ la paire
tente de toit achetée d’occasion a un pote: 500€  (1500 € neuve)
pare buffle occasion: 400€
porte roue (paddock): 80€
reprogramation ECU: 715€
doublage ammortisseur avant: 40€
doublage arriere: 150€
amortos avant (2 origines et 2 konis): 240€
amortos arrieres (2origines et 2 konis): 240€
2 batteries: 270€
reservoir 105l + pompe + douchette: 135€
2 sieges de BX: 95€
réservoirs gasoil sup. achetés en afrique du sud à moitié prix: environ 650€
CB et antenne: ? car c’est un cadeau! lol
 

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Des infos sur l’Islande

De retour de notre voyage en Islande réalisé du 15 juin au 3 juillet 2008, voici quelques infos utiles.
Voyage extraordinaire, singulier et étonnant. Ca change de l’Afrique!

kms sur place: 3041kms
kms total: 6835kms
Aller par l’Ecosse, retour par le Danemark
nb de litres de gasoil: 892l
prix carburants (gasoil)

France; 1.55€/l
Grande Bretagne: de 1.72€/l a 1.77€/l
Islande: de 1.52€/l a 1.6€/l
danemark: 10.5 couronnes danoises
Luxembourg: 1.27€/l
Suisse: 1.5€/l

budget total:
3976€ répartis comme suis
gasoil: 1395€
péages: 69€
ferry GB: 66€
bateau (2 adultes et 1 enfant) en couchette: 1362€
frais kilometriques du def (0.1€/kms hors carburant): 684€
nourriture: 250€
divers (baleines, blue Lagoon): 150€

Il y a des pistes partout. Nombreuses sont celles fermées jusqu’à début juillet.
Elles sont "faciles" pour un conducteur ayant l’habitude de la conduite en tout terrain. Jamais mis les vitesses courtes ni bloqué le dif sauf pour les gués…
Seules vraies difficultés (le débit des rivières varient souvent): les gués (mais vraiment rien d’insurmontable).
Je crois qu’on ne peut pas vraiment parler de Grande Aventure quand on voyage en Islande en été dans le sens ou il y a de l’essence partout, des toilettes a chaque fois qu’il y a de l’essence. Les conditions sanitaires sont en outre excellentes (pas de pollution des rivières, hygiène irréprochable partout…)
Les pistes m’ont semblées nettement moins difficiles qu’en Afrique et Magrheb.
Cela dit, c’est un pays vraiment magique que je recommande a tout le monde.
Paysage très très minéral, manifestation de l’activité terrestre partout, nature préservée, splendide. Aucun soucis de sécurité, une propreté surpassant celle des Suisses…
Des Islandais discrets et sympathiques…
Des véhicules modifiés comme jamais!

Bref, un voyage qui restera dans nos mémoires!
Publié dans Non classé | 1 commentaire

voyage Tunisie 2007 écrit pour « journaldu 4X4.com »

Voyage en Tunisie

3 defender TD5 dans le sable

 

 

Après de nombreux longs voyages à bord de mon defender, un ami m’a proposé de visiter le grand sud tunisien. Nous voyageons en 4X4 pour nous permettre de sortir des sentiers battus car les lieux trop touristiques nous agace un peu. J’ai déjà pu visiter le Maroc, la Mauritanie et le Mali plusieurs fois ainsi que la Grèce, l’Espagne et quelques endroits de France. N’ayant pas d’expérience du sable, mon ami a souhaité « faire ses gammes » en ma compagnie. Une famille rencontrée  par hasard un an auparavant se joint à nous. Je ne connais pas du tout la Tunisie et ce voyage m’a réservé  de bonnes surprises. Les paysages féeriques et les tunisiens très accueillant.

récit intégral ici:

http://www.journaldu4x4.com/?4×4-en-Tunisie-3-defender-TD5-dans

   

Publié dans Voyages | Laisser un commentaire

l’envie de voyager

Et pourquoi pas?

Je n’ai pas le temps! Je ne peux pas! J’aimerais bien, t’as de la chance, et les enfants ?…

Toutes ces excuses nous freinent et nous empêchent d’aller de l’avant pour réaliser nos projets. Et ce ne sont que des excuses puisque comme le dit si bien ce vieux dicton : « quand on veut, on peut ». Mais il n’est pas si évident de franchir le pas, de tout quitter pour enfin se lancer dans la grande aventure, notre grande aventure. Tout est une question de priorité.  Il est tellement plus facile de rester sur ses acquis, dans une vie bien confortable, bien ordonnée où chaque chose a sa place et sa raison d’être! Pourquoi vouloir se mettre en danger en partant vers l’inconnu, en laissant derrière soi ce « confort », cette existence que l’on a mis tant de temps à construire? Peut être simplement pour s’accomplir et comprendre que la vie ne vaut d’être vécue qu’en concrétisant ses projets, même les plus fous, en faisant ce que nous dicte notre cœur, en suivant notre instinct. Alors pourquoi attendre des années de frustrations pour enfin se dire qu’il est grand temps de penser à soi et à ce que l’on veut vraiment ? Ces propos paraîtront égoïstes pour certains mais il n’en est rien. Comment pourrait-on donner, offrir de l’amour, penser aux autres si on ne s’offre pas la chance de réaliser ses désirs les plus profonds ?

 

J’ai trouvé dans le voyage une façon de répondre à toutes ces questions. Voyager, c’est aussi découvrir d’autres cultures, d’autres paysages, faire de nouvelles rencontres, s’ouvrir sur le monde qui nous entoure -et il est si grand-, changer son mode de vie, vivre des galères… Toutes ces choses nous poussent toujours plus loin dans la découverte, mais au fond, la vraie raison qui me pousse à partir, c’est la découverte de moi-même.

 

Mes premiers voyages en France et à l’étranger m’ont permis de mettre le pied à l’étrier, de m’entraîner en vue du grand départ. D’abord une semaine puis deux puis trois… Aujourd’hui, j’aime partir 2 ou 3 mois. En fait, c’est un peu comme une drogue et j’ai envie de m’évader de plus en plus longtemps. Chaque périple agit comme une piqûre de rappel. Peut-être est ce aussi une fuite, un ras le bol du monde qui m’entoure ?

 

La durée n’est pas forcément liée à l’intensité, cependant, partir longtemps permet de casser ses habitudes et de ressentir pleinement le voyage en ne pensant plus forcément au retour. Cela permet aussi de s’imprégner de toutes ces ambiances si différentes de ce que l’on connaît et d’une certaine façon, de se mettre en danger.

 

 

1ère partie :

2 mois en famille à travers le Maroc et la Mauritanie

Août et septembre 2004

 

 

Après quelques essais en France puis en Grèce, le grand départ est donné le 1er Août 2004. C’est la première fois que nous partons si longtemps ! Le land démarre, pas de photographes, pas d’amis, pas de famille, pas d’apéro d’adieu, juste Stéphanie, Emma et Moi, Renaud dans ce qui va être notre maison pendant quelques temps.

Nous allons prendre notre temps pour rejoindre le Maroc et traverser tranquillement la France puis l’Espagne. Arrêts chez des amis dans la vallée du Rhône puis direction le parc des volcans d’Auvergne. Nous ne faisons que traverser, le but restant quand même d’arriver en Afrique du Nord. Une visite du gouffre de Padirac nous permettra une dernière fois de nous noyer dans la foule…n’oublions pas, nous sommes en Août. La visite est cependant agréable et nous amène un peu de fraîcheur.

On nous avait conseillé de passer par les Pyrénées pour descendre car les paysages sont de toute beauté. Ca doit être vrai mais sous une pluie battante et dans le brouillard nous n’avons que peu de points de vue. Ce n’est pas grave, nous filons vers le « désert des Bardenas » où nous passerons la nuit.

5 Août

Réveil à l’entrée du « parque natural de las Bardenas  Reales ». Le paysage est varié : canyons aux couleurs surprenantes (rose, ocre rouge, blanc, jaune, violet…), cheminées de fées, plateaux genre tépuis vénézuéliens, le tout dans un mouchoir de poche. La piste ne fait que 30 Kms et il faut bien l’avouer, la visite aurait été plus sympa en VTT…

 

 

Nous reprenons la route vers le sud de l’Espagne. Elle est longue, longue…Nous rejoignons la côte vers Malaga quand soudain, je constate une fuite : un liquide s’échappe de l’avant du capot. La durit de trop plein de liquide de refroidissement est percée. Après 2 garages, personne n’a  ou ne veut nous dépanner d’une durit. Je la raccourcie donc et c’est reparti.

Nous embarquons à Algéciras vers 18h15 pour Ceuta. Le « superfast ferry » est magnifique, on se croirait sur un paquebot de croisière. Heureusement que c’est classe vu le prix pour 1/2h de traversée !!! Le land profite d’être à Ceuta pour s’offrir un plein de gasoil détaxé. Puis direction la frontière marocaine. On se sent de suite en Afrique. Il faut s’insérer tant bien que mal dans une queue anarchique pour jeter son passeport au seul guichet ouvert. La chaleur est étouffante. Emma et moi partons remplir le formulaire pour le véhicule. Ensuite, il faut récupérer les passeports, refaire la queue au guichet voiture. C’est bon pour les papiers ! S’ensuit un 1er puis un 2ème contrôle par les douaniers et enfin, nous entrons au Maroc. C’est la première fois que nous posons le pied au Maghreb et le choc culturel est bien  réel. C’est de la folie, il y a du monde  et surtout des ordures partout ! Nous filons vers Tanger et nous faisons surprendre par la nuit. Nous trouvons difficilement un bivouac au bord d’une piste. Au réveil, chèvres et vaches nous entourent. Les bergères portent l’habit traditionnel du Rif : chapeau de paille à pompons bleus et tissu rayé rouge et blanc par-dessus leur jupe.

 

Tanger-Fes

Petit arrêt a Tanger pour un peu de change, du pain et éventuellement trouver une durit pour le def. Pas de durit, en plus, les feux de croisements ne marchent plus et une ampoule de clignotant est grillée, tout va pour le mieux.

  

Gardons le moral. Arrivés vers Tétouan, un hélicoptère semble nous suivre ! Mais non ! Nous venons de crever et de déjanter ! Bien sur, la chambre à air a explosé. Le changement de roue s’effectue sur le bas côté dans une circulation des plus dense, opération périlleuse. Réparation à  City Pneu, merci missiou.

Direction la plage bien méritée pour Emma qui ne s’est pas encore follement amusée pendant ces vacances. La plage est très sale, on n’a jamais vu ça de notre vie ! Une rencontre avec une famille marocaine très sympa  nous permet d’en apprendre un peu plus sur le Maroc. Puis vient l’heure du thé à la menthe avec oranges et sandwichs. Stéphanie hésitera longtemps à se baigner malgré la chaleur car les rares femmes dans l’eau sont  toutes habillées voire voilées… Ce soir le bivouac est planté sur la plage d’Oued Laou. Chose incroyable pour nous français, un gendarme nous interpelle pour nous dire que nous sommes ici chez nous et que nous pouvons nous placer où bon nous semble. Nous en profitons pour prendre la première douche des vacances, froide, de nuit mais que c’est bon de se sentir propre !

Une route tortueuse à travers les gorges de l’Oued Laou nous mène à la ville de Chefchaouen.

Les rues sont peintes en bleu ciel, couleur sensée éloigner les moustiques. Cette petite bourgade nichée au pied de la montagne est vraiment charmante. Seule ombre au tableau, les vendeurs de kifs sur le bord de la route qui n’hésitent pas à se jeter sous vos roues pour vous vendre leur marchandise.

Reprenant la route vers le sud, nous rencontrons complètement par hasard la sœur de Stéphanie et son ami dont le voyage se termine dans quelques jours. Nous déjeunons à l’ombre de notre parasol et échangeons des bons plans avant de poursuivre vers un lac que « jamais ils ne trouvèrent ! ». Au bord d’une rivière, un camion est enlisé. Nous proposons notre aide au chauffeur et le sortons  avec le land. Pour nous remercier, Driss nous invite chez lui. Petit thé à la menthe avec encas puis plus tard, Milouda, sa femme, prépare un gros tajine de poulet aux oignons et aux olives…un régal. Emma joue avec les quatre filles et se rend compte qu’elle a plus de jouets dans la voiture que les quatre petites réunies… Driss nous propose de passer la nuit chez eux, difficile de refuser. C’est gênant car il nous laisse sa chambre. Dans la maison, très peu de mobilier : un salon/cuisine avec 3 canapé et 1 télé, pas de table, ni chaise, pas de lits mais de simples matelas ou couvertures posés à même le sol. Dans la cuisine, très peu d’ustensiles, 3 cuillères, et même pas de gazinière, juste 1 réchaud sur une bouteille de gaz. On mange avec la main droite, tous dans le même plat dans la tradition arabe.

Driss nous prose une visite des environs et nous emmène à la station thermale de Moulay Yacoub puis dans un paysage désertique avec des maisons au toit de paille. La route nous mène à la ville de Séfrou et sa magnifique cascade. Petit arrêt à la source de Sidi Harazem, eau minérale dont nous remplissons nos bidons. Vers midi, nous voilà dans la médina de Fès. Nous sommes de suite parachutés dans un autre monde. La foule se presse dans les ruelles étroites. Partout, les artisans travaillent le cuir, le métal…Les ânes surchargés montent et descendent les escaliers. Nous avons la chance de pénétrer le plus ancien quartier des tanneurs. Une fois habitués à l’odeur fétide, nous discutons avec le chef qui nous explique comment les peaux sont débarrassées de leurs poils dans la chaux, puis lavées dans un tambour en bois et colorées. Nous rentrons exténués de cette belle journée.

Publié dans Voyages | Laisser un commentaire

Nouhadibou-Atar-Chinguetti-Ouadane-Erg Amatlich

10 Août

Nous quittons Driss et sa famille après avoir décliné l’offre de passer quatre jours de plus chez eux pour le mariage de l’oncle de Milouda. Nous promettons d’essayer de passer en remontant… Nous nous dirigeons vers Meknès. Nous découvrons l’architecture d’une mosquée au mausolée Moulay Ismaël. Nous parcourons ensuite la médina pour trouver le palais des Idrisses et ses magnifiques plafonds de bois sculptés et peints. Samir, le cousin d’un copain nous attend à Azrou. Nous allons passer quelques jours chez lui. L’accueil est fantastique et ce n’est pas encore ici que l’on va perdre du poids ! Nous apprenons beaucoup de choses sur le Maroc et en particulier sur la religion. Samir sera notre guide. Première étape, le cèdre Goureau, le plus gros d’Afrique. Les dimensions sont impressionnantes. La forêt de singes magots n’est qu’a deux pas et Emma est toute contente de voir ces primates sauter de branche en branche d’autant qu’il y a même des bébés. Pour rejoindre le lac Aouan, nous traversons un paysage aride de causses. L’arrivée au lac a quelque chose d’étrange. Nous pique-niquons et profitons des joies de la baignade.

 

Sur la piste qui mène aux sources de l’Oum el Rbia, les enfants courent pour demander des dirhams, bonbons et stylos, c’est assez dur… La visite se fait au milieu d’une foule incroyable. De cet endroit, part plus d’une quarantaine de sources ! De nombreuses paillotes sont installées au bord du torrent. Il y fait bon boire un thé, manger un tajine ou simplement se reposer.

Aujourd’hui, Samir doit partir au travail. Il est cuisinier dans un restaurant d’Ifrane, une petite station de ski à l’européenne. Sur la route, nous nous arrêtons pour caresser un singe « domestiqué ». Il mange les cacahuètes d’Emma et se tient à son pantalon, il est tout doux.

 

 

Arrivés à Ifrane, la propreté nous surprend par rapport à tous les endroits que nous avons visités. Nous empruntons le circuit des lacs (dayet) et profitons pour nous baigner et faire un peu de pédalo sur une embarcation faite de bric et de broc. Le pique-nique à l’ombre des arbres est très agréable. Seule ombre au tableau, les enfants de plus en plus insistants.. En fin de journée, nous récupérons Samir et visitons la « source Vittel », petite cascade et lieu bien agréable. Ce soir nous mangeons au snack d’Azrou.

Après avoir fait réparer les feux du land, nous prenons notre première  vraie piste au GPS. Traversée du plateau de Tichilit à 1900m d’altitude, forêts de cèdres, superbes paysages de l’Atlas sont au programme.

 

Bivouac au col de tizi n’Taourirt à 2170m, seuls au monde ! La poussière s’est infiltrée partout : dans nos habits, sur nos cheveux, tout est orange ! Nous poursuivons notre piste « mange poussière » en direction de Bakrit et d’Amar Ou Moussa dans une belle forêt de cèdres où nous voyons plusieurs familles de singes magots. Nous croisons seulement quelques berbères à cheval ou sur des ânes. De temps en temps, une tente ou quelques cabanes de pierre isolées. Nous arrivons au souk d’Itzer et le sentiment de pauvreté s’accentue. Nous décidons de rejoindre le cirque de Jaffar mais malgré les points GPS nous avons du mal à trouver la bonne piste. Enfin, nous nous engageons dans les gorges de l’oued Jaffar. La progression est difficile au milieu des blocs rocheux. Les gorges sont magnifiques. Elles ne font que quelques mètres de large et les parois s’élèvent à plus de 100m. Au bout d’une demi heure, d’énormes blocs rocheux barrent complètement la progression dans le canyon. Dommage, nous sommes contraints de faire demi tour.

 

 Nous passons la nuit au col Tizi n’Tamrouit à 2210m, juste avant la descente dans le cirque de Jaffar.

 

15 Août

Nous empruntons donc la « piste aux frissons » afin de rejoindre le cirque. Nous sommes à flanc de montagne et les dévers sont très importants. En remontant sur l’autre versant nous faisons le plein d’eau dans une rivière et croisons pour la 1ère fois trois  4X4 de touristes. Petit détour par les gorges de Tabouazant. Après avoir roulé dans l’oued, il faut continuer à pied.
Nous arrivons dans un coin super où nous nous baignons. L’eau est chaude. Soudain, 1 serpent nage à la surface de l’eau à quelques mètres de nous ! Vite, nous sortons de l’eau ! Reprenant la route, nous trouverons un bivouac au pied d’un relais téléphonique au dessus de Midelt.
 

Midelt-Erg Chebbi-Imilchil

 

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Stéphanie. Matinée off : douche, jeux, cahier de vacances, entretien du land. Nous reprenons la route pour Errachidia. Elle traverse de longs plateaux désertiques puis nous pénétrons dans les gorges du Ziz, magnifiques et bordées de nombreuses palmeraies. Un immense lac de retenue offre une vision étrange dans ce paysage désertique. Aucune végétation ne le borde. La route est encore longue jusqu’à Merzouga et nous trouvons quelques timides dunes avant l’erg Chebbi pour passer la nuit. L’arrivée sur l’erg et magique.

 

 

Nous roulons sur un immense reg et les dunes orange, immenses se dressent à l’horizon. Je tente un premier passage de dune et bien sur, manque d’expérience oblige, je plante le land. Quelques coups de pelles et nous repartons vers l’auberge « les Dunes d’or » pour réserver un tour en dromadaire. La chaleur est suffocante. Au coucher du soleil, nous enfourchons nos montures. C’est une première pour Emma et Stéphanie. Après avoir mangé une pizza berbère cuite dans le sable et un tajine, nous nous endormons sous un ciel étoilé. Au petit matin, je gravis la plus haute dune. La vue est magnifique mais quelque peu perturbée par la brume de chaleur. Nous retournons jusqu’à l’auberge. Le vent s’est levé et la chaleur est toujours suffocante. Nous reprenons la voiture et faisons le tour de l’erg avec Mohamed, le propriétaire de l’auberge. Au programme : jeux dans les dunes, traversée de villages abandonnés, petit tour dans Merzouga et sa palmeraie, pistes du Rallye Paris Dakar. De retour à l’auberge nous nous apercevons que le frigo a du mal à rester froid. Nous décidons de nous reposer et de nous doucher tranquillement à l’auberge. Là, nous rencontrons une famille française. Ensemble, nous mangeons la Kalia, spécialité locale faite de viande, œufs, légumes… Je m’essaie au surf et au ski sur sable. J’en profite même pour donner un cours aux ados. En effet, je suis moniteur de ski, on ne se refait pas ! En fin de journée, une averse plutôt inattendue rafraîchit l’atmosphère. Nous dormirons devant l’auberge dans le land, comme d’hab. Ce matin, Emma est malade, elle a du prendre un coup de chaud. Nous décidons de repartir en montagne à la recherche de températures plus clémentes. Clim à fond, nous nous dirigeons vers Tinéghir et les gorges du Todgha. Pendant tout le trajet, les filles dorment comme des marmottes. Le paysage est monotone. Cailloux, sable, seuls quelques dromadaires me réveillent et me rappellent qu’il faut rester vigilant. Après l’incursion dans l’oued Jaffar la traversée des gorges du Todgha est décevante. En plus, c’est noir de monde. Nous poursuivons la route jusqu’au haut Todgha où nous respirons un peu mieux.

20 Août.

Réveil au milieu des enfants autochtones comme d’habitude. Heureusement, j’ai appris à dire « va t’en » en arabe et l’effet de surprise est très efficace avec les enfants. Nous redescendons et retraversons les gorges pour nous rendre à Boumalne du Dadès. D’ici, une longue piste devrait nous permettre de rejoindre Marrakech. Les gorges du Dadès sont magnifiques. Beaucoup de palmiers et de cultures dont le vert tranche avec la couleur rouge de la terre. Le sol est rose, violet, rouge… De très beaux ksours jalonnent l’itinéraire. Les rochers prennent parfois des formes étranges comme les « Doigts de Singe ». Bivouac au pied d’un abri sous roche en forme de cirque. La route a été difficile pour y accéder. En effet, la veille, un orage a frappé le haut Dadès et des glissements de terrain ont eu lieu emportant des parties de piste et créant des éboulements. La piste serpente toujours dans un paysage grandiose et nous mène au col de tizi n’ Ouerz à 2892m. Une curieuse vallée nous invite à une pause. Petites cascade, arche naturelle et spéléo sont au programme de l’après midi. Nous rencontrons Antoine et Sandra, espagnols/anglais en 4X4 eux aussi. Nous bivouaquons ensemble et décidons de faire la  « piste des cols » le lendemain.

 

 

 

Cette piste nous mènera au col le plus haut de notre périple, le tizi n’Igui 2983m. Il y a beaucoup de vent à cet altitude. Le tizi n’Aferdou 2957m, tizi n’Tidad 2715m et un autre à 2652m sont également sur l’itinéraire.Malheureusement, la piste est coupée avant le dernier, le tizi n’ Tazazéougart 2728m. Demi-tour donc, avec petit arrêt au village perdu au pied de ce col. Je m’extasie encore devant la diversité des couleurs de l’Atlas. Nous croisons des dromadaires à 2600m. La journée a été fatigante et nous prenons du repos au bord du lac de Tislit à côté d’Imilchil dans un calme absolu.

Publié dans Voyages | Laisser un commentaire

récit voyage Maroc Mauritanie 2004 part 2

Ce matin nous quittons Antoine et Sandra et prenons la direction de l’oued Attach. Cette piste est grandiose puisqu’elle passe vraiment dans l’oued en eau. Le parcours est tout de même éprouvant car outre la difficulté de la piste, le vent ne cesse de souffler. Difficile dans ces conditions de trouver un bivouac à l’abri. Nous trouvons justement un emplacement protégé. Pendant que je vérifie les dessous du land, les filles jouent au « mini golf ». Ce matin, grasse mat jusqu’à 9h30, on en avait bien besoin ! Descente sur Anergui, bourgade esseulée en montagne. De là nous rejoignons le canyon de l’assif Melloul. C’est splendide, d’un côté la falaise, de l’autre le précipice et la piste fait parfois 2 ou 3m de large !

 

 Le vent souffle toujours et ce depuis 5 jours maintenant, c’est pénible. Nous profitons de la rivière pour nous laver. De nombreux ponts faits de cordes et de pierres tiennent par on ne sait quel miracle. A la sortie du canyon, le rocher de la « Cathédrale » nous fait face et nous décidons de bivouaquer là. Mais un homme à qui je rends service en lui regonflant les pneus nous dit qu’il n’est pas prudent de dormir ici, près de la rivière. Deux gamins nous accompagnent jusqu’à une ancienne scierie. C’est parfait, on est bien à l’abri et on plante le camps sous le regard de dix enfants et d’une femme. C’est l’heure de passer à table quand soudain, la femme nous réclame de l’argent. Il ne nous en faudra pas plus pour tout plier et retourner  à la case départ !!!

25 Août

Je profite de l’eau de la rivière pour dépoussiérer le land. Ensuite, nous longeons le cours d’eau avec la « Cathédrale » qui nous domine. Au détour d’une épingle, des charbonnières sont encore exploitées puis, dans un endroit sympathique, nous faisons une petite pause. Et là, c’est le drame, le land refuse de redémarrer. Après plusieurs recherches, il s’avère que ce sont juste les piles de la télécommande qui sont mortes…ouf, on repart. Un peu plus loin, nous admirons des greniers collectifs et bivouaquons en montagne. En cherchant du bois pour le feu, Emma et moi, voyons notre 1er scorpion. Comme d’hab, nous brûlons nos poubelles et gardons tout ce qui ne brûle pas afin de le jeter dans une ville.

Après 470 Kms de pistes parfois très chaotiques, nous retrouvons le goudron un peu avant Azilal. Comme il faut bien faire quelques visites touristiques, nous gagnons les cascades d’Ouzoud et ne le regrettons pas.
Elles sont vraiment très impressionnantes, malheureusement la couleur de l’eau n’incite pas à la baignade. Demain nous irons voir des empreintes de dinosaure. Elles se trouvent sur d’immenses dalles de pierre rouge. C’est impressionnant de suivre la trace de ces géants. Quelques kilomètres plus loin, Imi n’Ifri est une immense arche naturelle sous laquelle coule une rivière. Ici, la clarté de l’eau est propice à une petite baignade avant d’emprunter le chemin un peu escarpé sous l’arche. La remontée est délicate et Stéphanie manque de tomber. Je la retiens par la main comme dans Cliffhanger ! La route nous mène tranquillement au barrage de Moulay Youssef. Petite pause pique nique puis c’est reparti pour une piste poussiéreuse vers le tizi n’Tichka. Ce soir, douche et repas aux chandelles dans un oued à sec, sous les pins. En redescendant sur Marrakech, nous faisons le plein d’eau à une source en bord de route. A Marrakech, nous retrouvons la civilisation et faisons nos course au supermarché « Marjane » ou nous trouvons tout ce que peut vouloir un européen : jambon, fromage, baguette, etc…à un prix prohibitif bien sûr. Direction le parc de la Ménara.

Nous nous promenons au bord du plan d’eau puis nous rendons dans la médina et nous garons dans un parking près de la Koutoubia. Visite des tombeaux Saadiens. Nous arrivons après la fermeture mais le concierge nous laisse entrer et nous avons le privilège de visiter cette nécropole seuls, sans la foule. A la tombée du jour, poussés par des centaines de personnes (touristes et marocains), nous arrivons à la fameuse place Djemma el Fna classée patrimoine oral et culturel de l’humanité par l’UNESCO. C’est la cour des miracles décrite dans les guides : charmeurs de serpents, montreurs de singes, théâtre de rue, conteurs, danseurs etc… sans compter une bonne centaine d’échoppes à ciel ouvert vendant escargots, jus d’orange, têtes de chèvre, tajine, couscous, fruits secs, huile, légumes… Les odeurs, la lumière blafarde et blanche, tout concourt à donner à cette place une atmosphère étrange et singulière. Les filles se font tatouer au henné pendant que je me fais  photographier avec un serpent autour du cou moyennant quelques dirhams bien sûr. C’est mon anniversaire, nous allons au restaurant le « Toubkal » et mangeons copieusement pour moins de 6€. Retour à notre parking/hôtel où nous passerons la nuit la plus éprouvante du voyage. Chaleur intense sans pouvoir ouvrir les portes du land et appel à la prière à 5h du matin… Emma dit : « Donnez moi des bouchons d’oreilles !!! » Le réveil est délicat et le petit déjeuner frugal avant de partir visiter le palais de la Bahia. Nous quittons Marrakech par une route interminable vers l’océan. Il fait très sec. Le pique nique n’est même pas agréable avec ce vent chaud qui souffle sans discontinuer. Le long de la côte, la fraîcheur est enfin au rendez-vous. Nous cherchons un bivouac sur la plage près de Safi mais le bord de mer est envahi par les tentes des marocains venus passer quelques jours de repos. Même les coins déserts sont sales et nous finissons par rebrousser chemin. Le sable est très mou, l’ensablement est proche, je dégonfle les pneus et ouf on ressort ! Nous poursuivons la route jusque vers Oualidia mais vu la taille des vagues, la baignade tant attendue attendra encore. Nous installons le campement près d’un poste de la sûreté nationale au dessus d’une petite falaise.

Oualidia-Nouhadibou (Mauritanie)

30 Août

Réveil dans une brume à couper au couteau. Nous n’avons de l’océan que le son et l’odeur, pourtant nous ne sommes qu’a 10m de l’eau. Ambiance pointe du Raz jusque tard dans l’après midi. Nous nous promenons sur la plage et profitons de la beauté de l’océan. Cependant Emma est malade et il nous faut trouver une pharmacie. La baie de Oualidia forme une magnifique lagune mais bien trop urbanisée pour nous. Sur une plage déserte et propre, nous trouvons le lieu de bivouac idéal. Au moment de se coucher, 2 hommes approchent de la voiture. Ce sont les gardiens des hectares de culture le long de la côte. Il faut changer de place et se déplacer de 50m dans le sable. Bien sûr, plantage ! Obligé de dégonfler, les 2 hommes poussent et ça ressort…On reste là, bonne nuit ! L’endroit est agréable, Emma en profite pour faire des jeux de plage jusqu’à 15h. Moi, je regonfle les pneus et un joint du compresseur lâche ! Y en a marre ! Réparation à la Mac Gyver et c’est bon. Demain, Stéphanie ramène Emma en France pour la rentrée des classes. Nous nous approchons donc de l’aéroport de Casablanca et dormons à quelques kms.

L’ambiance est tendue. Après toutes ces péripéties, Stéphanie en a marre et moi, je suis crevé. Elle reviendra dans quelques jours pour poursuivre notre voyage vers la Mauritanie. Ca y est l’avion décolle… Je pars à la recherche d’une enseigne Land Rover pour un petit check up du véhicule avant la Mauritanie. Ne trouvant rien, je vais voir un garagiste très sympa qui fait les vérifications. Puis je profite d’être à Casa pour me balader autour de la grande mosquée Hassan II. Je pars à la recherche d’un coin sympa pour passer les prochains jours. Tiens, la fixation d’un amortisseur arrière est cassée ! Je ferai réparer demain. Sur la plage, je fais la connaissance de Saïd, le gardien. Nous discutons beaucoup et le soir, il m’invite à manger. Chez lui, il n’y a rien : 2 pièces couvertes de tôles (20m² environ) et des tapis. Pas d’eau courante, pas de voiture, pas d’électricité, pas de toilettes et éclairage à la bougie. Ils ont un âne et une charrette pour aller chercher de l’eau au robinet du village… Je dors dans la voiture devant chez eux. Nouvelle journée plage. Tiens, l’alarme du land ne fonctionne plus…

 Ce soir, j’achète un poulet vivant que Saïd égorgera et que sa femme plumera pour faire le couscous. Nouvelle nuit devant la maison. Et encore une journée plage, ça commence à faire long. Tiens, une patte de la galerie est dessoudée. Je trouve 4 plaques de désensablage en acier pour pas cher. Elles sont lourdes mais peuvent nous servir. Dernier soir devant la maison de Saïd. J’apprends à conduire la charrette avec les enfants, un grand moment d’émotion !

05 Septembre

Stéphanie est de retour. Nous retournons sur Marrakech pour les courses au « Marjane » puis filons vers Asni où nous empruntons une piste pour rejoindre la station de ski de Oukaïmeden à 2600m. Bivouac sur la piste dans un paysage magnifique fait de roches rouges, d’épineux, de pins d’Alep et de petits villages de maisons en terre. L’arrivée  à la station de ski est déroutante car tout est très sale. cinq téléskis et un télésiège montant à 3200 m, c’est pas mal ! Cependant, les bergers insistants, l’eau sale et les hôtels qui semblent désaffectés ne motivent pas à revenir. Nous allons au bout de la piste et partons en ballade avec Mohamed qui nous montre les gravures rupestres de l’âge du bronze. Ce n’est pas toujours évident de se comprendre : « brico »=bourricot=âne, « crapo »=crampon ! Ah oui, ça change tout. On boit le traditionnel thé puis il nous indique une piste pour redescendre sur Asni.

 

 

Aujourd’hui, on roule, on roule. Nous avalons la route du tizi n’Test, une des plus belles routes du Maroc mais décevante quand on a fait tant de belles pistes dans l’Atlas ! Passage éclair à Agadir pour quelques courses et bivouac entre Tiznit et Guelmin. Toujours plus au sud, 700kms de traversée d’étendues désertiques et monotones. Le sable envahit parfois la route, les dromadaires sont de plus en plus nombreux ainsi que les sebkhas (étendues planes faites de sel et de sable). Les contrôles de la gendarmerie se multiplient et la 1ère question que les gendarmes posent à chaque fois c’est : « profession ? », étonnant ! Heureusement, nous avons prévu des fiches de renseignements bien utiles car elles évitent de se déplacer jusqu’au bureau pour tout noter sur un cahier.  Nous traversons Guelmin, Tan Tan, Tarfaya, Laayoune longeons l’océan. Les distances entre 2 stations services s’allongent ainsi que celles séparant deux « villes ». La route est longue jusqu’à la frontière. Le diesel est détaxé, c’est la seule chose de vraiment excitante sur ce ruban d’asphalte sans fin. Souvent, une odeur de poisson pourri nous envahit. Les camions isothermes vidangent au bord de la route et l’odeur est tenace. Difficile de croire que des gens (surtout des pêcheurs) habitent le long de cette côte, dans un isolement total, là où le vent souffle continuellement.

Vers 18h nous arrivons à la frontière. Le choc ! Il faut le voir pour le croire ! Aucune indication, nous stoppons le véhicule près de ce qui semble être le passage obligé. Trois cases de béton se dressent au milieu d’un parking recouvert de déchets. C’est Beyrouth comme on dit. Y compris pour les formalités. Le douanier recopie dans son cahier les infos nous concernant. Il y a une bougie sur la table de ce que l’on n’ose appeler bureau. C’est également là qu’il dort… Deuxième bureau encore plus sale, les mouches volent de partout. Chaque personne vérifie ce qu’a noté son prédécesseur et rajoute sa signature. Il est trop tard pour traverser. Nous dormons au milieu des poubelles devant le bureau de la police qui a gardé nos passeports pour la nuit.

10 Septembre

La journée débute bizarrement. Le policier chef (cadre et « gâté » ?) nous donne un pain de sucre de 2kgs comme monnaie d’échange nous dit-il. Nous sommes en règle et pénétrons le no man’s land séparant le Maroc de la Mauritanie. La consigne est claire : ne pas sortir des traces car toute la zone est minée.  L’arrivée à la douane mauritanienne est des plus déroutante. Le Maroc, c’était grand luxe. 1ère cabane, une tente en fait, c’est la gendarmerie. Enregistrement des passeports. Le gendarme nous demande 2 piles comme bakchich, on en a, on lui donne. 2ème cabane, c’est la police. De la viande sèche au plafond, un policier se coupe les ongles des pieds sur un matelas pourri. Ils nous font attendre un moment puis nous tamponnent les passeports avec le visa d’entrée. 3ème cabane, c’est la douane, nous établissons le papier pour le véhicule, tout va bien.
   A la fin, le douanier nous demande 10€ pour travail en heures supplémentaires !?! Nous refusons et nous installons donc devant le bureau et en profitons pour rentrer quelques points GPS. Ils nous demandent d’emmener un de leur pote à Nouhadibou. Au bout d’un moment, le douanier me rend les passeports en disant « va-t-en ! ». Et c’est parti pour 1h30 de galère. La piste est très mauvaise et peu visible (nous apprendrons plus tard que ça n’était pas la bonne !). Nous parvenons enfin au poste de gendarmerie appelé « le bouchon » car d’un côté c’est la mer, de l’autre la voie ferrée. De l’autre côté de la voie ferrée, c’est miné. Au contrôle, on nous dit qu’il faut « LE » reçu pour travail en heures supplémentaires et qu’il fallait payer les 10€. Fous de rage, nous rebroussons chemin et cherchons l’accès le plus simple. Impossible, nous finirons par suivre un 4X4 local chargé à bloc. Après quelques excuses, le douanier nous donne le papier et nous retournons au bouchon ! Ouf, tout ça pour ça ! Nous pouvons enfin gagner Nouhadibou. Ici, seule la rue principale est goudronnée. Il n’y a pas de trottoirs et les bâtiments n’ont qu’un étage. Les enseignes des échoppes valent le détour : « Epicerie Carrefour », « Michlin », etc… Nous faisons quelques courses et nous imprégnons de l’atmosphère si particulière. Les femmes arabes sont drapées dans des tissus de couleurs vives, les femmes noires sont plus « sexy ». Les hommes portent le Boubou. Manque de bol pour nous, le week-end c’est Vendredi et Samedi. Il va donc falloir attendre pour faire du change et prendre l’assurance obligatoire pour le véhicule. On se pose près du port et deux jeunes viennent discuter avec nous, nous parler de leur pays, simplement comme ça sans arrières pensées, ça change du Maroc. Vers 1h30 du matin, on frappe au carreau. Après un moment de panique, nous apercevons les gendarmes qui nous disent que c’est dangereux de rester là, qu’il faut aller au camping ! On leur explique qu’on a demandé aux militaires juste derrière. Du coup, on peut rester.
 
Vous retrouverez la suite de nos aventures dans notre livre "Déserteurs"
jagerrenaud@orange.fr pour commander

Publié dans Voyages | Laisser un commentaire